Les aquarelles

À propos des archives Gwillim
Les aquarelles
Les lettres
Peindre la nature
Les sœurs et la Compagnie

À propos des tableaux

On retrouve plus de 200 aquarelles réalisées par les sœurs, à Madras et dans les environs, en plus de quelques-unes peintes par Mary Symonds sur la route du retour, dans des collections publiques. Si l’on se fie au système de numérotation des aquarelles d’oiseau d’Elizabeth Gwillim, il est évident que bon nombre de tableaux ont été perdus ou se sont retrouvés dans des collections privées. Les tableaux des sœurs s’inscrivent dans la tradition des aquarelles européennes. Leur formation auprès du célèbre artiste topographique britannique George Samuel leur a appris à reproduire le plus fidèlement possible ce qu’elles voyaient; leur intérêt pour l’histoire naturelle, les paysages et l’architecture les a également poussées à produire des images richement détaillées.

 Vue latérale d’une personne assise sur une plage, regardant l’eau derrière un pêcheur au chapeau jaune pointu près d’une embarcation en rondins liés; à gauche, trois personnages près de la proue d’un bateau; dans l’eau, au milieu, personnages dont un portant des pots; à l’arrière-plan, horizon d’une ville et grand drapeau et navires amarrés sur la droite.
[Untitled] | [Sans titre]

D’autres mains

Cependant, les sœurs ne sont pas les auteures de toutes ces aquarelles. Elles envoyaient leurs œuvres par bateau à leurs amis et à leur famille en Angleterre; malheureusement, il n’existait aucun moyen de garantir qu’elles seraient transportées et livrées en bon état. Leur ami, le docteur Anderson, leur conseille donc de faire reproduire certaines de leurs aquarelles d’histoire naturelle avant de les envoyer en Angleterre, afin qu’elles ne soient pas entièrement perdues en cas d’accident.

 Poisson ovale pointu, tourné vers la gauche, bouche ouverte; à corps rose, grand œil noir, nageoires rose pâle près de la tête, nageoire rose foncé à pointe noire sur le ventre et le dos près de la base de la queue, nageoire dorsale rose foncé aux épines distinctes et queue rose foncé aux pointes noires profondément fourchue.
Myripristis murdjan

Les copies

Court texte en Ourdou écrit à la main à l'encre noire sur papier beige
Détail de l'inscription

La plupart des tableaux représentant des poissons comportent des inscriptions en tamoul, écrites en urdu. Malheureusement, il nous est impossible de reconnaître l’artiste. Certains chercheurs pensent que les œuvres originales de Mary pourraient avoir été reproduites par un artiste associé à la cour des Nawabs d’Arcot à Triplicane, Chennai.

Les collaborations entre naturalistes européens et artistes indiens étaient assez courantes. Entre 1777 et 1782 à Kolkata (Calcutta), Lady Mary Impey, femme du juge en chef Sir Elijah Impey, a commandé plus de 200 peintures d’oiseaux et d’animaux à trois artistes formés chez les Moghols : Shaikh Zain ud-Din, Bhawani Das et Ram Das.

Selon les renseignements fournis par Shyamal Lakshminarayanan, biologiste, à Bengaluru, et le professeur Torsten Tschacher, à Berlin.


Des images numériques de toutes les aquarelles sont comprises dans la section Collections du présent site Web. Ces dernières contiennent également des œuvres et des photographies provenant d’autres sources.